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Stéphane Dobbels est président du syndicat créé en 2021.

Environnement

Des investissements massifs et une étude d’ampleur pour Eau Cœur du Périgord

Le syndicat d’eau potable Eau Cœur du Périgord qui a voté son budget le 2 avril dernier a lancé aujourd’hui une étude de schéma directeur pour ses investissements à horizon 2035-2045.

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Le 2 avril les élus du syndicat Eau Cœur du Périgord ont voté un budget de 13 millions d’euros d’investissement.
Un budget en augmentation après les 8,7 millions d’euros investis en 2023 avec notamment 34 km de réseaux renouvelés afin de lutter contre les fuites.


«   On a réalisé 6 millions en 2022, 8,7 en 2023, on va faire 13 millions cette année et on devrait être à 16 millions par an pour les 4 prochaines années afin d'atteindre cet objectif de 90 millions de
travaux   », Stéphane Dobbels, président du syndicat Eau Cœur du Périgord.

90 millions de travaux sur le réseau d'ici 2027


Aujourd’hui le taux de rendement (eau produite acheminée chez le client) est de 75% soit 25 % de perte. L’ambition du syndicat est d’atteindre 80 % en 2030 et 85 d’ici 2040. Pour cela d’importants investissements à hauteur de 90 millions d’euros ont été inscrits dans le programme d'investissement prévu jusqu'en 2027.

 

«  On a un taux de renouvellement des canalisations qui est de l’ordre de 0,5 à 06 % par an. La durée de vie des réseaux est de 70 ans. On veut donc atteindre un taux de 1,6 à 2 %  », Stéphane Dobbels.


Pour 2024, les investissements principaux concerneront :

  • La poursuite des travaux de renouvellement de réseau à hauteur de 35 km pour un montant de 10 millions d'euros. Des travaux qui pourraient faire l’objet d’une subvention de 50% de l’Agence de l’Eau grâce à l’appel à projet fuite.
  • Deux usines de traitement des eaux vont faire l’objet de réhabilitations : celle de Sainte-Marie-de-Chignac (4 millions d'euros sur deux ans avec un début des travaux ce mois-ci). Et celle de l’usine du Toulon (13 millions d'euros étalés sur 4 ans).
  • Des travaux de création de deux réservoirs d’eau potable au Petit Maine (Saint-Laurent-sur-Manoire) et Barguepaille (Le Change) sont aussi prévus pour assurer l’approvisionnement et avoir des stockages plus importants.

 

    Un vaste chantier d’interconnexion entre usines

    Des travaux de sécurisation de l’approvisionnement en eau entre la source des Moulineaux et celle du Toulon sont aussi prévus. Cette interconnexion entre ces deux sources (environ 5 km de canalisations d’un diamètre de 50 cm réalisés principalement le long de la rivière) qui sont les principales ressources en eau potable de l’Agglo permettra de réalimenter l’une ou l’autre en cas de crise et de raréfaction de la ressource de l’une des deux. Ces travaux représentent un investissement de 6 millions d'euros étalés sur 4 ans.
    Il y a quelques années, suite à un effondrement sous-terrain, la source du Toulon s’était tarie pendant 48 heures. Un pompage de secours avait donc été créé dans l’Isle.


    «  La qualité de l’eau de la rivière à Razac étant meilleure que celle de la zone de pompage de secours de la station du Toulon, ces travaux d’interconnexion permettraient aussi de déplacer le pompage de secours à Razac. Ce qui nécessiterait des traitements moins lourds de l’eau en cas de pompage dans la rivière  », Stéphane Dobbels.

     

    Lancement d’une étude patrimoniale pour un plan d’action

    Ce 11 avril Eau Cœur du Périgord a lancé une étude (1,120 million d’euros) qui sera menée par Suez Consulting, Hydraulique Environnement, SCE et ALTEO. Elle sera financée en partie par l’Agence de l’Eau (entre 50 et 80 % de participation) et par le syndicat Eau Cœur du Périgord.
    Le résultat de cette étude est attendu pour septembre 2026.

    «  On veut avoir une bonne connaissance de notre périmètre et rester décisionnaires sans se faire dicter les travaux à réaliser par nos délégataires. Notre objectif reste de réduire les fuites  », Stéphane Dobbels.

     

    Cette étude doit répondre à plusieurs enjeux :

    • Une étude de gestion patrimoniale et de gestion de la ressource en eau à l’échelle du syndicat Eau Cœur du Périgord.
    • Objectifs : établir le programme prévisionnel d’investissements hiérarchisés à horizon 2035 -2045 afin d’assurer les besoins en eau de l’ensemble du territoire.
    • Une étude qui tient compte des enjeux de changement climatique et des enjeux de développement du territoire.
    • Un outil indispensable à la prise de décision des élus pour assurer un service de qualité et maitrisé sur le long terme (prise en compte des générations futures).
    • Établissement du schéma de sécurisation de l’approvisionnement de l’alimentation en eau potable.
    • Mise à jour de la dynamique budgétaire du service eau.
       

    Quelques repères sur le syndicat Eau Cœur du Périgord

    • 15 points de prélèvements exploités.
    • 63 000 abonnés.
    • 25 000 m3/jour produit soit plus de 9,5 millions de m3 d’eau potable produits chaque année.
    • 3500 km de canalisations de distribution répartis sur 69 communes.
    • un rendement (eau produite arrivant chez le client) de 75 % soit 1,8 m3 de fuites par jour et par kilomètre de canalisation. Soit 2,2 millions de m3 de fuites par an.

    Des objectifs de réduction ambitieux

    Eau Cœur du Périgord s’est fixé d’importants objectifs pour préserver la ressource en eau :

    • Tout d’abord en incitant les usagers à moins consommer pour parvenir à une baisse du prélèvement de 10 % d’ici à 2030.
    • Toujours d’ici à 2030 : atteindre un rendement de 80 % soit un taux de fuites de 1,25m3 par jour et par kilomètre de canalisation. Soit une économie de
      600 000 m3.
    • Un taux de rendement qu’Eau Cœur du Périgord espère porter à 85 %. Soit 0,9m3 de fuites par jour et par kilomètre de canalisation (1,1 million de m3 par an d’économies).

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