Une nouvelle méthode testée pour renouveler les canalisations
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Ce chantier qui s'est déroulé durant tout le mois de juin visait à remplacer une canalisation de 800 mètres de long partant du carrefour du chemin de la Commanderie et suivant la route des Andrivaux afin de résoudre un problème d’émanations de chlorure de vinyle monomère.
Moins d'émissions de CO²
Ce chantier d’un montant de 70 000 euros permet de réduire, par rapport à une technique en tranchée, de 45 % les émissions de CO² en utilisant la technique du remplacement de conduite par éclatement.
« Il s’agit de faire passer le nouveau tuyau dans un tuyau déjà existant tout en éclatant ce dernier », Laurent Mourceau directeur général d’ERCTP.
« Sur ce chantier un tuyau de 63 mm de diamètre passe dans une conduite qui en fait 90, mais techniquement il est possible de faire passer un tuyau d’une fois et demi la taille de la conduite existante soit des tuyaux allant jusqu’à 125 ou 140 mm de diamètre sauf lorsqu’ils’agit de conduites en acier classique où l’opération est plus compliquée », poursuit Laurent Mourceau.
Au lieu de devoir creuser le long de la route une tranchée de 800 mètres de long pour mettre à jour la canalisation obsolète, cette technique permet de n’ouvrir que tous les 50 à 100 mètres en fonction de la nature du terrain.
Une cavité d’une taille suffisante pour permettre à un technicien d’y descendre pour travailler.
Ce dernier ouvre la canalisation à remplacer et y insère des tiges métalliques connectées les unes aux autres pour atteindre la prochaine cavité, où la canalisation a aussi été sectionnée, couvrant ainsi 50 mètres.
Un système hydraulique
À l’autre extrémité un outil appelé cône élargisseur est fixé à la tige métallique. Une fois cette opération effectuée, la tige est tirée grâce à un système hydraulique transporté par un camion.
Le cône fend la canalisation et s’enfonce peu à peu sous terre suivant le chemin tracé par les tiges métalliques d’une section de 50 cm qui sont retirées une à une par le technicien, jusqu’à ce que le cône finisse par sortir de terre.
« Cette technique permet également de ne pas avoir à couper toute la circulation lors des travaux », poursuit Laurent Mourceau.
La technique utilisée dans ce cas pour l’eau potable peut aussi l’être pour des travaux d’assainissement si la pente naturelle le permet.
Sur les 800 mètres de canalisations à renouveler, 700 le sont à l’aide de cette technique qui pourrait de nouveau être utilisée par Eau cœur du Périgord pour d’autres chantiers.