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Grands Projets

Des travaux hors normes sur le Sîlot

Depuis le 19 février les travaux du Sîlot ont commencé sur le site de l’ancien camp américain à Coulounieix-Chamiers. Dans un contexte particulier en raison de la pollution des sols.

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Une pollution datant des précédents occupants du site et en grande partie causée par des remblais. Composés en majorité de mâchefers, ils ont entraîné la présence de métaux lourds dans le sol.


«  On n’enlève pas de matériaux, on les laisse en place, mais on isole l’humain de ces terres  », Thierry Nardou vice-président du Grand Périgueux en charge des projets, des travaux et du patrimoine.


Les entreprises intervenant sur le site sont donc soumises à des contraintes techniques afin de limiter les mouvements de terres mises à nu ou l’envol de poussière.


Les ouvriers sont munis d’équipements de sécurité (masques FFP3, combinaisons, chaussures de sécurité, casques gants etc.)

 

 

Un confinement de la pollution


Ces terres polluées sont recouvertes d’une membrane géotextile, elle-même recouverte d’une couche de terre saine. D’autres parties du site seront recouvertes par de la voirie où par les bâtiments du Sîlot de sorte que les terres polluées ne seront jamais en contact avec les usagers.


Le Grand Périgueux est accompagné dans cette démarche par l’entreprise Valeen spécialisée dans les travaux sur des sites polluées afin de faire respecter à la lettre le cahier des charges validé par les services de l’État.


Le traitement de l’eau


Le site est traversé par la source du Bas-Chamiers qui avait déjà été busée par les précédents occupants du site. Elle n’est donc pas en contact avec les terres polluées.

Le Grand Périgueux a dévié cette canalisation pour des raisons techniques et a amélioré sa protection en entourant les nouvelles canalisations d’une membrane géotextile et de terres saines.


Les eaux pluviales des zones imperméabilisées seront quant à elles canalisées vers des bassins étanches et seront acheminées vers la rivière après régulation et décantation.


Durant les travaux deux fossés provisoires seront aménagés pour collecter les eaux pluviales du chantier et les traiter au moyen de filtres à paille et à charbon.


Deux zones d’expérimentation scientifique


«  On se sert de ce site pour faire évoluer la recherche. De manière globale, il nous faut reconquérir des espaces sur des friches qui sont bien souvent polluées  », Thierry Nardou.


Deux zones du site qui seront entièrement clôturées pour empêcher toute intrusion, serviront de zones d’expérimentation.

 

  • La première est une zone dite «  de stockage  » sur laquelle sera expérimentée la phytostabilisation. Il s’agit de recouvrir le sol de végétation pour fixer la pollution et éviter les envols de poussières et le lessivage grâce au système racinaire des plantes.
     
  • La seconde appelée «  Jardin de la résilience  » servira à expérimenter la phytodégradation. Une technique de dépollution des sols par la plantation de certaines essences de plantes et d’arbres qui dépolluent le sol ou captent la pollution qu’elles stockent ensuite en elles.

Cette première phase de travaux devrait durer jusqu’à la mi-avril avant que ne débutent les travaux de gros œuvre.

Pour en savoir plus sur le projet du Sîlot c'est ici.