Une soirée dédiée à la jeunesse
Cette soirée s’inscrivait dans le cadre de l’ouverture du Sîlot, un équipement destiné aux 18-35 ans dédié aux cultures urbaines et à l’économie sociale et solidaire.
Qualité de vie, mobilités, logement, formation, offre de loisirs, marché de l’emploi… Autant de thématiques qui étaient abordées dans ce sondage au résultat encourageant puisque pour 53 % des sondés l’agglomération de Périgueux est suffisamment attractive pour que les jeunes souhaitent y vivre.
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Il s’agit d’un outil à vocation universelle pour le territoire de l’agglomération orienté vers la jeunesse et aux pratiques nouvelles. Un outil pour rendre le territoire plus attractif.
Un territoire attractif pour les 18-24 ans
Et ce sont d’ailleurs les jeunes qui sont les plus enthousiastes puisqu’ils ont été 63 % a répondre positivement à cette question chez les 18-24 ans contre 53 % chez les 65 ans et plus.
Parmi les critères d’attractivité de l’agglomération, c’est la qualité de vie et de l’environnement qui est primordiale pour
90 % des personnes sondées.
C’est d’ailleurs cette qualité de vie qui a fait revenir Solal Dia athlète joueur de tennis après plusieurs années passées au Canada qui était venu témoigner.
Une offre de formation en augmentation
Autre critère, celui de l’offre de formation sur le territoire. Si seulement 37 % des sondés estiment que l’offre de formation est suffisante pour inciter les jeunes à rester, Jérôme Fourquet analyste à l’IFOP tempère, « l’offre de formations dans les territoires ruraux a grimpé ces dernières années, ce n’est donc pas si mal compte tenu de l’attractivité de la métropole
Bordelaise ».
D’autant qu’un des critères importants pour les jeunes est de pouvoir se loger ce qui devient très compliqué dans les métropoles comme l’a expliqué Ginette De Matha de la Fondation Pierre et Catherine Lalumière qui accorde des bourses aux étudiants.
Même si Patrick Sauvinet, directeur adjoint de Périgord Habitat concède que l’agglomération manque de logements T1 et T2 pour accueillir les jeunes.
Des jeunes qui reviennent après leurs études
À l’image de Solal Dia qui a un diplôme d’ingénieur en physique et se demande s’il trouvera des débouchés professionnels en Dordogne après sa carrière de sportif, 76 % des sondés estiment que le manque d’emplois de cadre et la crainte de stagnation dans la carrière incitent les jeunes à partir.
Jérôme Fourquet tempère sur ce sujet également, en expliquant que le travail était une question « moins centrale chez les plus jeunes génération » pour qui le cadre de vie prend une place plus importante.
Une qualité de vie qui a fait revenir David Dupont, créateur de la start up RunnrZ en Dordogne. « Je préférais élever ma fille dans le Périgord que dans un appartement à Bordeaux ou Paris ».
Et celui-ci de se réjouir de voir les choses bouger en Dordogne et sur l’agglomération. « Nous ne sommes pas forcément connus pour l’innovation technologique mais les choses bougent avec des structures telles que l’Incubateur H24, la Pépinière Cap@cités, Sarlat Tech, la Digital Valley et la French Tech Périgord. »
Un retour au pays qu’a aussi fait Antoine Teillet du Fablab de la Buissonnière à Ligueux. « J’ai fait des études en ingénierie de projets à Nancy mais je ne trouvais aucun projet dans lequel je me reconnaissais. Je me suis dit que les fablab étaient des projets qui avaient du sens et j’ai voulu le faire chez moi. »
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Je préférais élever ma fille dans le Périgord que dans un appartement à Bordeaux ou Paris.
La mobilité, un enjeu de taille
Autre sujet sondé, celui des mobilités. Concernant ce volet, 44% des sondés estiment que le développement des bus, le déploiement de la navette ferroviaire ou encore le système de location de vélos incitent les jeunes à rester.
Un résultat qui peut s’expliquer par le caractère à la fois urbain et rural de l’agglomération. Le Péribus ne dessert pas les communes rurales mais 12 minibus ont été mis à disposition des communes rurales pour des déplacements collectifs a tenu à préciser Florian Chantegreil, président de Périmouv’.
« Nous devons davantage faire connaître nos offres de mobilités telles que le transport à la demande », explique Joannès Bouillaguet directeur de Périmouv’ qui précise également qu’aujourd’hui « nous avons 1000 vélos en offre de location sur l’agglomération qui sont utilisé en permanence pour 97 % d’entre eux. Nous rivalisons avec des agglomérations de 200 à 300 000 habitants ».
La navette ferroviaire aussi a facilité les transports dans l’agglomération. « La fréquentation de la gare de Périgueux est passée de 860 000 à 1,2 million de passagers par an depuis sa mise en service » a rappelé le président Jacques Auzou.
Des solutions avec la Mission locale et la Maison de l’emploi
La mobilité reste cependant pour les jeunes une difficulté pour avoir accès à l’emploi concède Delphine Eslan, directrice de la Maison de l’emploi et de la Mission locale du Grand Périgueux.
« C’est le principal frein à la recherche d’emploi chez les jeunes que nous accueillons. Seulement 25% d’entre eux possèdent le permis de conduire et 18 % ont une voiture. On cherche donc des financements pour les aider à passer leur permis et on propose des solutions comme des locations de scooters pour faciliter leurs déplacements. »
Quant à rejoindre la métropole Bordelaise David Dupont conclut, « on va aussi vite en voiture qu’en train pour s’y rendre, mais dans le train j’ai le temps de travailler, ce que je ne peux pas faire quand je conduis. »

