Une inauguration officielle le matin

La matinée était consacrée à l’inauguration officielle en présence de nombreux élus des conseils municipaux des 43 communes de l’agglomération mais aussi des associations qui occupent le site et des financeurs du projet.

C’est dans l’auditorium de la Halle 4 que les discours des élus ont rappelé l’histoire de ce projet à 12 millions d’euros.
Ancien camp américain des forces de l’Otan, le site qui a aussi accueilli une usine, était en friche depuis de nombreuses années.

Un projet au long cours

En 1998, le terrain avait été acquis par la Communauté d’agglomération Périgourdine, qui n’était pas encore devenu le Grand Périgueux.

Une association (Camp Us) avait été créée pour bâtir un projet, mais comme l’a rappelé Thierry Cipierre le maire de Coulounieix-Chamiers et vice-président du Grand Périgueux, « l’association a été dissoute et le projet était à l’abandon. Lorsque Jacques Auzou a été élu président du Grand Périgueux en 2014, le projet a été relancé ».

« Nous sommes ici pour célébrer un lieu unique, vivant et d’avenir en plein cœur des quartiers Politique de la Ville qui se métamorphosent », s’est félicité Thierry Cipierre.

Un lieu pour la jeunesse du territoire

Le Président Jacques Auzou est revenu sur la genèse du projet. « Lorsque j’ai été élu cela faisait 16 ans que l’agglomération était propriétaire et se tenait comme une poule devant son œuf. On était propriétaires mais on n’y faisait rien. On m’a dit qu’il y avait une association de skateboard qui accueillait beaucoup de jeunes dans un hangar délabré au loyer abusif. »

L’idée de faire de ce lieu un endroit dédié aux cultures urbaines était alors lancée et le Président s’est rendu avec le maire de l’époque Jean-Pierre Roussarie à Aurillac, capitale européenne des arts de la rue.
C’est ainsi qu’est née l’idée d’un lieu qui au départ ne devait être qu’un skatepark pour devenir aujourd’hui un pôle des cultures urbaines et de l’économie sociale et solidaire.

Citation

J’ai une vraie fierté à vous accueillir pour une raison simple. Ce projet vient combler un trou dans la raquette de l’action publique. À savoir, celle en faveur de 15-35 ans.

Jacques Auzou Président du Grand Périgueux

Un outil mis à disposition des associations

Le site qui compte 7 halles accueille déjà près d’une quarantaine d’associations. « C’est un outil que nous mettons à disposition des associations. Tout le monde peut venir l’utiliser », précise Jacques Auzou. « Nous avons voulu tendre la main et faire confiance à la jeunesse et aux associations qui ont construit ici un projet de vivre-ensemble. En bâtissant le vivre ensemble, nous faisons vivre les valeurs de la République, c’est notre rôle d’élus

Un projet salué par Germinal Peiro président du Conseil départemental de la Dordogne qui a participé au financement du projet à hauteur de 500 000 euros. « C’est un lieu où les jeunes pourront se rencontrer, se confronter et s’enrichir des idées des autres. »

Un exemple de coopération

Delphine Labails représentait le président de la Région Nouvelle Aquitaine Alain Rousset. La Région a en effet participé au financement de Sîlot à hauteur de 1,5 M €. « Sîlot, c’est l’exemple parfait de ce que l’on peut faire ensemble. Coopérer pour donner naissance à un tel projet pour le territoire », s’est elle félicitée.

L’État a également participé au financement de Sîlot à hauteur de 3,5 M euros. Le secrétaire général de la préfecture Bertrand Ducros a salué un projet « qui mobilise l’ensemble des outils de cohésion sociale et de renouvellement économique. Sîlot représente une réponse adaptée à ces enjeux et apparait comme un catalyseur sur le territoire ».

Une après-midi pour le grand public

L’après-midi le Sîlot ouvrait ses portes pour permettre au grand public de découvrir le site avec de nombreuses animations et démonstrations proposées par les association qui occupent Sîlot.

Au programme : démonstrations de skateboard, de parkour, de capoeira, de taïchi, de hip hop, de MMA, de graffiti de sculpture et de gravure. Mais aussi de la musique avec Rafik Sound System, Twenty4Radio et Joysad. Mais aussi des stands de la Société des beaux arts ou encore du Conseil communautaire des jeunes.
Une belle journée dans l’esprit Sîlot : gratuit, ouvert à tous et joyeusement foisonnant.

7 halles pour de multiples pratiques

Que trouve-t-on sur le site de Sîlot ?

Le Sîlot est composé de 7 halles pour des activités multiples :

  • Halle 1 : elle sert de pôle d’accueil et propose des espaces de co-working, des espaces de partage
  • Halle 2 : elle accueille, un restaurant, un bar et une cuisine pédagogique à disposition des partenaires du territoire
  • Halle 3 : elle héberge un auditorium de près de 220 places assises, un espace de diffusion culturelle permettant par exemple de présenter des expositions
  • Halle 4 : elle abrite une recyclerie, un « repair café », des artistes et des créateurs
  • Halle 5 : elle est dédiée principalement à des pratiques artistiques et sportives comme la danse et les arts martiaux
  • Halle 6 : elle accueille des activités comme la gymnastique de rue, le yoga, la capoeira, le taïchi, l’initiation au tennis. Entre ces deux halles un studio d’enregistrement est également disponible
  • Halle 7 : elle dispose d’un skate park intérieur de près de 900 m² permettant la pratique du skateboard, du roller. Elle jouxte un bowl extérieur de 900 m².